L’environnement est un mot large qui a beaucoup évolué avec le temps. C’est l’ensemble des composantes naturelles et artificielles, incluant la faune et la flore, où l’être humain vit et avec lesquelles il interagit. L’environnement est une des trois sphères du développement durable et elle devrait être transversale dans tous nos services municipaux et toutes nos actions citoyennes.

Concrètement, à la Municipalité, ce sont les suivis de l’état des plans d’eau, l’inspection et le suivi des bandes riveraines, la collaboration avec les associations de lacs, l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action pour la préservation des plans d’eau et de l’environnement, le suivi des fosses septiques, les jardins en boites, la Journée de l’environnement, l’application des règlements environnementaux provinciaux et municipaux, etc.

 

La Municipalité de Sainte-Marcelline-de-Kildare applique rigoureusement le règlement de contrôle intérimaire de la MRC de Matawinie no 110-2007 relatif à la protection des rives, du littoral et des plaines inondables. L’objectif poursuivi est de rétablir et de maintenir la qualité du milieu aquatique et la qualité de l’eau en renaturalisant les rives dégradées ou artificialisées des cours d’eau et des lacs situés sur le territoire de la municipalité.

La bande riveraine ou la rive est une bande de terre qui borde les lacs et les cours d’eau et qui s’étend vers l’intérieur des terres à partir de la ligne des hautes eaux.

Avant d’entreprendre l’aménagement d’une bande riveraine, il est nécessaire de se procurer un permis à la Municipalité. Le coût du permis est de 15 $.

 

Bandes riveraines

La bande riveraine ou la rive est une bande de terre qui borde les lacs et les cours d’eau et qui s’étend vers l’intérieur des terres à partir de la ligne des hautes eaux. Elle est un couvert végétal permanent composé d’un mélange de plantes herbacées, d’arbustes et d’arbres qui borde les lacs et cours d’eau et qui s’étend vers l’intérieur des terres.

D’un point de vue réglementaire, elle est une rive d’un minimum de 10 mètres ou de 15 mètres, en fonction de la hauteur du talus qui la borde et de la pente du terrain.

On calcule 10 m à partir de la ligne des hautes eaux si la pente est inférieure à 30 % ou lorsque la pente est supérieure à 30 % et présente un talus de moins de 5 mètres de hauteur.

On calcule 15 m à partir de la ligne des hautes eaux si la pente est supérieure à 30 % ou lorsque la pente est supérieure à 30 % et présente un talus de plus de 5 mètres de hauteur.

 

Il y a deux manières de créer une bande riveraine.

1- Cesser de tondre la pelouse

Toute une communauté de végétaux indigènes (herbacées, arbustes et arbres) poussent naturellement sur la rive d’un plan d’eau. Ils passent souvent inaperçus sous la lame de la tondeuse à gazon. En cessant la tonte, ils pourront se développer pour recréer une bande de végétation riveraine, sans aucun effort et sans frais.

Dès les premières semaines sans tonte, vous observerez l’apparition d’une multitude de fleurs sauvages à travers la pelouse. Le couvert végétal naturel se reconstituera alors en seulement quelques années.

2- Planter des végétaux indigènes ou typiques des milieux humides

Cette deuxième méthode est complémentaire à la précédente et permet d’accélérer le processus de régénération. Cependant, faire une plantation ne signifie pas créer un jardin, ni une plate-bande. Les plantes exotiques et horticoles n’ont pas leur place dans ce type d’aménagement. L’utilisation du paillis est aussi proscrite puisque celui-ci ne protège pas contre le ruissellement abondant des eaux et ainsi peut entraîner des particules de sol vers le plan d'eau.

C’est un espace qui doit se rapprocher le plus possible du milieu naturel. Seules les espèces indigènes sont aptes à recréer un environnement naturel et à assurer efficacement un rôle protecteur pour le lac. Il est important de créer différentes strates de végétaux: herbacées, arbustes et arbres. Aussi, pour contrer le réchauffement excessif de l’eau, les murets doivent être recouverts par des vignes rampantes.

Voyez ici-bas, quelques exemples de végétaux recommandés ou consulter le Répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines du Québec.= http://www.fihoq.qc.ca/medias/D1.1.5B-1.pdf

 

Une bande riveraine de 19 m peut réduire

87,7% d’eau
60,4% de nitrate
73,7% de phosphore total
58,8% de phosphore dissous
59,9% de carbone organique

 

Il est primordial de conserver une bande de végétation riveraine puisque celle-ci rempli plusieurs fonctions :

Fonction d’assainissement

La bande riveraine prévient et réduit la contamination de l’eau en retenant une importante fraction des charges de sédiments, d’azote et de phosphore dans l’eau de ruissellement.

Fonction écologique

La bande riveraine protège les habitats aquatiques et riverains par:
-La constitution d’un habitat pour la faune et la flore
-D’un écran contre le réchauffement excessif de l’eau
-D’une barrière contre les apports de sédiments dans les plans d’eau
-D’un rempart contre l’érosion des sols et des rives
-D’un régulateur du cycle hydrologique
-D’un filtre contre la pollution de l’eau et un brise-vent naturel
-En jouant un rôle important dans la protection de la qualité esthétique du paysage

Source: Centre de Conservation des Sols et de l’Eau de l’Est du Canada, 1997

 

Liens

Les pratiques riveraines - guide de renaturalisation

RAPPEL

Les bandes riveraines et la qualité de l’eau: une revue de littérature
Centre de Conservation des Sols et de l’Eau de l’Est du Canada

L’efficacité des bandes riveraines: analyse de la documentation scientifique et perspectives
Ministère du Développement Durable de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

Répertoire des végétaux recommandés pour la végétalisation des bandes riveraines du Québec
Fédération Interdisciplinaire de l’Horticulture Ornementale du Québec

Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (Guide d’interprétation)
Ministère du développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec

 

Documents à télécharger

Publication - Vos lacs et cours d’eau, une richesse collective à préserver
MELCC

Note explicative sur la ligne naturelle des hautes eaux: la méthode botanique experte
MELCC

L’ABC des quais écologiques
Produit par le Ministère des Pêches et Océans

Fiche - Vivre au bord de l’eau
Pêche et Océans Canada, RAPPEL